Le 24 avril 2022, a été rappelée à Dieu Mme Chabert Marie, arrivée en Côte d’Ivoire en septembre 1981 pour commencer avec d’autres, le travail apostolique de l’Opus Dei avec les femmes et communiquer à de nombreuses personnes un idéal de vie qu’elle a directement appris de saint Josémaria Escriva de Balaguer, Fondateur de l’Opus Dei, et qu’elle a réussi à vivre au jour le jour : durant plus de quatre décennies, de nombreuses générations d’élèves, de jeunes filles et de dames ont appris à partir de son exemple, la valeur sanctificatrice du travail quotidien et de la vie ordinaire.

Née en France le 10 mai 1947 au sein d’une famille catholique de six enfants, elle a reçu de ses parents une éducation profondément chrétienne et a acquis progressivement une large culture humaine et intellectuelle qui ensemble, ont fait germer en elle les vertus dont Dieu s’est servi pour réaliser son Œuvre.

Elle a su intégrer de façon harmonieuse, vie professionnelle et vie familiale tout au long de sa carrière d’enseignante, initiant plusieurs promotions d’élèves à la littérature française et aux lettres classiques ; d’abord au Collège Jean Mermoz (ancienne dénomination de l’actuel lycée du même nom) où elle a enseigné, de 1981 à 2004 ; ensuite au Lycée Maurice Delafosse, de 2005 à 2013, après lequel elle a intégré le corps enseignant de l’école des Familles Etimoé, qui a bénéficié de son expertise durant plusieurs années consécutives.

Outre l’exercice de ce métier, elle a su réaliser avec la même compétence d’innombrables tâches et activités visant le même but : la formation intégrale de la personne et la christianisation de la société, à travers les cours de formation humaine et chrétienne dispensés, la participation aux prises de décisions en tant que membre de divers conseils d’administration (EDE, ADESC…), la gérance de résidences privées, l’assistance technique dans divers projets, pour ne citer que ceux-là.

Femme de foi, dévouée au travail et dotée d’une abondante richesse intérieure nourrie par des qualités qu’elle a su cultiver et partager de façon discrète mais efficace, elle a laissé un sillage de bien dont Dieu seul connait la mesure et la portée. Elle a été pionnière durant tout son parcours ici, tant pour le démarrage d’activités dans les divers centres de l’œuvre en Côte d’Ivoire (Kaicédrat, Marahoué, Yarani, Okassou, Centre de formation pour la femme Eventail) que pour initier des processus de travail et de formation.

Le 25 Septembre 2021, la Providence a permis que soient célébrés en sa présence, les 40 années de l’Opus Dei en Côte d’Ivoire, et à l’initiative du Comité d’organisation de cette éphéméride, hommage lui a été rendu, mettant ainsi au grand jour ses mérites, ainsi que les fruits de cet abondant travail, restés volontairement cachés par son humilité reconnue de tous.

Mgr Fernando Ocáriz, Prélat de l’Opus Dei, a envoyé une lettre dont nous vous offrons un extrait :

Je viens de recevoir la nouvelle du décès de Marie. Je vous accompagne de très près dans ces moments de douleur. D’un point de vue humain c’est difficile pour nous de le comprendre mais, comme notre Père nous l’a appris, nous nous abandonnons une fois de plus entre ses mains : Fiat, adimpleatur, laudetur et in aeternum superexaltetur iustissima atque amabilissima vouluntas Dei super omnia. Amen. Amen. [Que la très juste et très aimable Volonté de Dieu soit faite, accomplie, louée et éternellement exaltée par-dessus toutes choses ! Amen. Amen]

Dieu en sait davantage. Maintenant que nous sommes plus près de la Croix, nous pouvons considérer, guidés par la main de la Vierge, que le Seigneur nous offre une opportunité de le fréquenter avec plus d’intimité. Cela nous est très douloureux et il est logique qu’il en soit ainsi ; Jésus seul peut donner à notre cœur la paix dont il a besoin, et Lui seul en tirera des biens abondants pour votre région.