Les fioretti du pape François : une nouvelle série mensuelle sur notre site

A l’occasion des cent premiers jours du pontificat, nous démarrons une nouvelle série sur notre site : les fioretti du Pape François. Nous vous proposons quelques propos à la fois clairs et percutants de notre Pape.

« L'Église n'est pas une ONG ». « Nous ne sommes pas des fonctionnaires ». : "Les ordinateurs ne sont pas faits à l'image et à la ressemblance de Dieu! » ». « Nous ne devons jamais nous maquiller devant Dieu. » Aller se confesser, ce n’est pas « comme aller à la teinturerie. » Si le sel « reste dans sa bouteille, il perd sa saveur » et « ne sert à rien », et les chrétiens deviennent « chrétiens de musée.»

On n'en finit pas de relever les boutades que lance le pape François pour se faire mieux comprendre de ses auditeurs, que ce soit dans ses homélies improvisées de la messe qu'il dit le matin dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, ou dans ses ajouts spontanés aux discours plus officiels.

On pense aux bons mots de Jean XXIII, dont un journaliste a fait un recueil en 1963: Les fioretti du Bon Pape Jean, s'inspirant des fameux fioretti (petites fleurs) de François d'Assise qui, au XIVe siècle, avaient fait l'objet d'un recueil de mots et de miracles du saint. Et justement le successeur de Benoît XVI a voulu s'appeler François ! Peut-être publiera-t-on un jour ses fioretti à lui ?

En attendant nous publierons, au cours des mois qui viennent, quelques formules pittoresques, mais toujours porteuses de sens, du pape François, à méditer cet été. S'agissant d'improvisations, seuls les mots entre guillemets sont littéraux.

Cette série n'a-t-elle pas sa place dans un site comme opusdei.fr, imprégné de l'esprit de saint Josémaria, qui lui non plus ne manquait pas d'humour, et qui aimait illustrer sa prédication d'expressions imagées ? Et l'on peut constater que l'humour, cette manière élégante de prendre de la distance avec les événements, a un rapport direct avec la sainteté. Ne dit-on pas qu'un « saint triste est un triste saint »?

Commençons pas l'homélie du 14 juin, adressée aux employés de la Congrégation pour le clergé.

Citant saint Paul, le pape a comparé les chrétiens à de « pauvres poteries sans valeur » qui vivent le « dialogue du salut » avec « la puissance de Jésus-Christ sauveur (...) Tant de fois [Paul] a parlé, comme un refrain, de ses péchés : “J’ai été un persécuteur de l’Église....”. En lui revient la mémoire du péché. Il se sent pécheur (...) C haque fois que Paul parle de son curriculum vitae – “j’ai fait ceci, j’ai fait cela” – il parle aussi de ses ‘faiblesses’, de ses péchés. » Les hommes au contraire « ont toujours la tentation du curriculum, et de cacher un peu les ‘faiblesses’ pour qu’elles ne se voient pas trop ». Le modèle de Paul vaut aussi « pour les prêtres » : ceux qui « se vantent seulement de [leur] curriculum et rien de plus » finissent par « se tromper » car on ne peut pas « annoncer Jésus-Christ sauveur » si « au fond on ne le sent pas ».

F Gondrand