Saint Josémaria fêté en plein cœur de Paris !

En présence de monseigneur de Moulins-Beaufort, les Parisiens ont pu prier le fondateur de l’Opus Dei et fêter, 37 ans après, le passage de saint Josémaria au paradis. Pour la première fois, cette fête a été célébrée dans l’Eglise saint Jean-Baptiste de Grenelle. Récit.

27 juin. Rue du Commerce. Une passante s’arrête interloquée et demande à Michel : « Pourquoi y a-t-il tant de monde devant saint Jean-Baptiste de Grenelle ? » Quelle foule en effet sort de la messe ! Ce sont des centaines de familles et d’ « amis de saint Josémaria » qui s’étaient donnés rendez-vous, ce mercredi, pour commémorer le « saint de l’ordinaire » dixit Jean-Paul II. La foule sort lentement : certains sont heureux de revoir leurs amis, d’autres en profitent pour saluer monseigneur de Rochebrune, vicaire de l’Opus Dei en France, beaucoup cherchent aussi à remercier monseigneur de Moulins-Beaufort, évêque auxiliaire de Paris, pour avoir présidé la sainte Messe.

Ce dernier prend le temps de saluer chacun. Pour l’occasion, il s’est repenché sur l’œuvre et la vie du fondateur de l’Opus Dei. Dans son homélie, l’évêque s’est arrêté sur cette phrase de saint Josémaria : « Le Seigneur est venu nous compliquer la vie ». « Bienheureuse complication ! » renchérit avec enthousiasme monseigneur de Moulins-Beaufort. Car selon lui, le Seigneur est bien venu nous compliquer la vie mais pour nous donner un grand bien : celui de nous arracher au péché du monde. Commentant l’Évangile de la pêche miraculeuse, monseigneur de Moulins-Beaufort explique alors que le métier des apôtres est une image de ce que le Seigneur fait avec nous : il nous tire des eaux profondes pour nous faire participer à ses délices et « nous donner ses nations pour héritage ». Comment l’homme doit-il se laisser prendre dans les filets du Christ ? En vivant la « filiation divine », mystère dont saint Josémaria avait « un sens aigu » répond l’évêque dans son homélie. Pour lui, cette « complication » est paradoxalement une « formidable simplification » car elle nous tire de nos bas idéaux, ceux nous poussant à nous complaire dans nos « petits péchés ». Il est possible de fuir cette « complication »… Qu’il est plus grand et plus beau, selon le prédicateur, de suivre ce que dit le chrétien dans l’épître à Diognète : « Nous n’avons pas le droit de déserter ! » L’Opus Dei et le diocèse de Paris.

En accueillant la foule dans son église, le curé de saint Jean-Baptiste de Grenelle a remercié l’Opus Dei pour son travail apostolique. Il faut dire que le 15ème arrondissement, dans lequel se situe saint Jean-Baptiste, n’est pas en reste « puisqu’il y a trois centre dans ce quartier » rappelle le curé.

Quant à monseigneur de Rochebrune, il a remercié chaleureusement l’évêque auxiliaire de Paris et a profité pour rappeler son entière union au cardinal Vingt-Trois et à toutes les autorités diocésaines. C’est la première fois que la messe en la mémoire du fondateur de l’Opus Dei a lieu dans l’église du bout de la rue du Commerce. Vu l’excellente tournure de cet événement « ça ne devrait pas être la dernière » espère un des organisateurs… A l’année prochaine !