L’éducation, grand défi du 3ème millénaire

Le centre culturel Veymont, de Grenoble, avait invité le Père Yannik Bonnet pour traiter de l'éducation.

L'abbé Bonnet, pendant sa conférence

Eric, responsable du centre organisateur de l'événement, nous explique la genèse et le déroulement de cette manifestation.

Il n’est pas évident de résumer une conférence du Père Bonnet… Il est en revanche plus facile de raconter comment j’ai pris contact avec lui. L’été dernier, par le plus grand des hasards, j’ai lu l’un des ses livres « les 9 fondamentaux de l’éducation ». J’ai été frappé par son discours, qui contraste avec certaines habitudes pédagogiques actuelles.

L'abbé Bonnet, pendant sa conférence

J’ai alors proposé au centre culturel Veymont, siège de l’un des centres de l’Opus Dei de Grenoble, de l’inviter pour donner une conférence, pour faire profiter le plus grand nombre possible de personnes de son expérience. Quelques recherches sur internet, une adresse mail que j’espérais être encore valide… Et deux semaine plus tard, le contact était pris.

Il faut dire que l’abbé Bonnet a un parcours « atypique » : ingénieur chimiste dans une grande société, puis directeur de l’école de chimie de Lyon, père de 6 enfants, il entre au séminaire après le décès de sa femme, et devient prêtre. Depuis toujours passionné par l’éducation et les problèmes de société, à 78 ans, il consacre désormais une partie de sa vie à faire des conférences pour les parents, les éducateurs…

Avec un tel conférencier, il a été simple d’inviter « large » : plusieurs paroisses de Grenoble ont diffusé l’information, ainsi que les AFC. L’ITEC Boisfleury, l’un des lycées de la ville, nous a prêté une salle, et le public a été très content de sa soirée.

La préoccupation du Père Bonnet pour l’éducation remonte aux années 70, où il pense déceler un changement important dans la société : le passage d’une société de pénurie à une société d’abondance. Crise spirituelle, crise culturelle et de l’intelligence, crise de l’enseignement : il est persuadé que ce n’est que par l’éducation que l’on va pouvoir aider les adolescents, les étudiants, les professionnels, à faire face aux nouveaux défis qui se présentent dans la famille, l’école et l’entreprise.

Etre capable de s’adapter, de prendre des décisions, de prendre des risques, de vivre avec d’autres, de réfléchir sans répéter bêtement ce que l’on entend, avoir un sens à sa vie : tout cela est le fruit de l’éducation.

Une bonne éducation permet à chacun de s’en sortir, bien plus qu’un diplôme. Elle est du ressort des parents, de l’école.

Les diverses idéologies, la société de permissivité et de consommation ont bien entravé la tâche des éducateur. Mais ce n’est que par ce travail constant, parfois difficile, que l’on aidera les gens à être heureux.

L’expérience, le franc-parler et la foi du Père Bonnet ont été un véritable réconfort et encouragement pour la cinquantaine d’assistants à la conférence. Un expérience que le Centre Veymont devrait renouveler prochainement en invitant les gens à réfléchir sur la place des réseaux sociaux (Facebook en particulier) chez leurs enfants.