C’est désormais un rendez-vous incontournable : un vendredi sur deux, une dizaine de garçons de 10-13 ans et trois de leurs pères se retrouvent à Adrech, siège du centre de l'Opus Dei d’Aix-en-Provence.
Tout a débuté au début de l’année scolaire. Plusieurs familles dont les enfants ont le même âge souhaitent « monter un club de jeunes » pour compléter l’éducation reçue au sein du foyer familial. « On avait déjà un local ; trois papas motivés ; Henri-Louis pour les cours de catéchisme ; et un prêtre, l’aumônier d'Adrech, prêt à apporter son assistance ».
Les miettes du goûter ramassées, ce sont les affaires sérieuses qui commencent. Au programme : construction de fusées, ballon prisonnier, ou rugby. Quoi de plus enthousiasmant pour les enfants que de voir leur papa jouer avec eux ? « Un papa qui joue et qui court, c’est pas tous les jours …» affirme Jérôme. « Les enfants aiment qu’on ne fasse pas semblant… Je me retiens à peine quand je cours et quand je plaque ! » s’amuse Henri-Louis.
C’est également lui qui organise et donne les cours de catéchisme. Avec l'aide de François, un autre papa, expliquent, précisent et répondent aux questions que se posent les garçons.« C’est très participatif ! » résume Henri-Louis. Pour compléter la formation, les enfants se rendent ensuite dans la chapelle du centre. Le sport, qui a précédé et défoulé les jeunes, permet de maintenir assez facilement le silence. « Il y a un temps pour tout affirme Jérôme, un pour jouer et un pour prier et se former. Les garçons l’ont bien compris. » L’attention est donc bien au rendez-vous quandl’aumônier les aide à prier. Les thèmes de la prédication sont choisis en fonction de la liturgie : Avent, Carême, évangile… « L’apport le plus important du club, affirme Jérôme,ce sont les deux résolutions que propose l’abbé durant la méditation. Deux points sur lesquels les enfants sont invités à porter leurs efforts jusqu’à la prochaine réunion »
Après quelques mois de fonctionnement, l’enthousiasme est toujours là : « c’est remarquable » dit Jérôme. «Au début, les grands avaient tendance à vouloir s'imposer physiquement. On a fait les réajustements nécessaires et on est parvenus à obtenir une véritable ambiance, qui permet aux plus discrets de s’exprimer – ce qui n'est pas toujours facile à l’école ». C’est également cette ambiance qu’ont retrouvée quatre étudiants, anciens du club, qui sont venus animer l’une des dernières séances.
L'éducation des adolescents demeure un défi. Gageons que l'implication de leurs pères permettra de le relever.