Benoît XVI dans le mois : septembre 2011

Parmi les nombreuses interventions du Saint-Père en septembre 2011, deux ont retenu notre attention, prononcées à Ancône (Italie) et lors de son voyage en Allemagne.

Le Saint-Père, lors de la messe à Ancône

La communion sacramentelle, centre d’une action quotidienne cohérente des époux

Lors d’une rencontre avec des prêtres et des familles d’Ancône, Benoît XVI les invitait à « réfléchir sur la nécessité de ramener les sacrements de l'ordre et du mariage à la seule source eucharistique. "Ces deux états de vie trouvent, en fait, dans l'amour du Christ...la même racine. Ils sont appelés à la mission commune de témoigner et de rendre présent cet amour au service de la communauté".

Le Saint-Père, lors de la messe à Ancône

Aucune vocation n'est une question privée - a-t-il ajouté -, d'autant moins celle du mariage car son avenir est l'Eglise entière…  "Chers époux, votre mariage s'enracine dans la foi que Dieu est amour et que suivre le Christ signifie rester dans l'amour... Construisez vos familles dans l'unité, don qui vient d'en-haut et qui nourrit votre engagement dans l'Eglise et dans la construction d'un monde plus juste et fraternel... Que votre action quotidienne trouve dans la communion sacramentelle son origine et son centre ... L'éducation à la foi des nouvelles générations passe aussi par votre cohérence . Témoignez leur la beauté exigeante de la vie chrétienne" et "soyez, pour ceux qui sont confiés à votre responsabilité, un signe de la bienveillance et de la tendresse de Jésus. C'est en lui que se voit combien Dieu qui aime la vie, n'est pas étranger ou loin des réalités humaines, mais l'ami qui n'abandonne jamais". »

Lisez l'intégralité du discours de Benoit XVI aux familles lors de son voyage à Ancône.

La tiédeur des chrétiens est le premier ennemi de l’Eglise

« À ce point, nous ne pouvons pas taire le fait que le mal existe. Nous le voyons en tant de lieux de ce monde ; mais nous le voyons aussi – et cela nous fait peur – dans notre vie elle-même. Oui, dans notre cœur lui-même existe l’inclination au mal, l’égoïsme, l’envie et l’agressivité. Grâce à une certaine autodiscipline, cela est peut être contrôlable dans une certaine mesure. Par contre, cela devient plus difficile quand c’est une manière d’être mauvaise plutôt cachée, qui peut nous envelopper comme un brouillard asphyxiant, et ce sont l’indolence et la lourdeur de vouloir et d’accomplir le bien. Sans cesse dans l’histoire, des personnes attentives ont fait noter : le préjudice pour l’Église ne vient pas de ses adversaires, mais des chrétiens attiédis. Comment le Christ peut-il alors dire que les chrétiens – et cela peut-être aussi ces chrétiens faibles- sont la lumière du monde ? Peut-être comprendrions-nous s’il criait : Convertissez-vous ! Soyez la lumière du monde ! Changez votre vie, rendez-la limpide et resplendissante ! Ne devons-nous pas peut-être rester étonnés que le Seigneur ne nous lance pas un appel, mais qu’il dit que nous sommes la lumière du monde, que nous sommes lumineux, que nous resplendissons dans l’obscurité ? »

La sainteté n’est pas accessible qu’aux ascètes de haut niveau

« Chers amis, l’image des saints a été continuellement l’objet de caricature et de représentation déformée, comme si être saints signifiait être en-dehors de la réalité, ingénu et sans joie. On pense souvent qu’un saint est seulement celui qui accomplit des actions ascétiques et morales d’un niveau très élevé et que, pour cela, on peut certainement le vénérer, mais jamais l’imiter dans la vie personnelle. Comme cette opinion est erronée et décourageante ! Il n’y a aucun saint, sauf la bienheureuse Vierge Marie, qui n’ait pas connu aussi le péché et qui ne soit jamais tombé. Chers amis, le Christ ne s’intéresse pas tant au nombre de fois où nous trébuchons dans la vie, mais bien au nombre de fois où, avec son aide, nous nous relevons. Il n’exige pas des actions extraordinaires, mais il veut que sa lumière resplendisse en vous. Il ne vous appelle pas parce que vous êtes bons et parfaits, mais parce qu’il est bon et il veut faire de vous ses amis. Oui, vous êtes la lumière du monde, parce que Jésus est votre lumière. Vous êtes chrétiens – non parce que vous faites des choses particulières et extraordinaires- mais parce que Lui, le Christ, est votre, notre vie. Vous êtes saints, nous sommes saints, quand nous laissons sa grâce opérer en nous. »

Lisez l'intégralité du discours de Benoit XVI aux Jeunes lors de la veillée de prière à Freiburg .