"L'Avent, un moment de grande simplicité"

Les chrétiens vivent actuellement ce que l’on appelle le temps de l’Avent et se préparent à la naissance du Christ. Véronique nous raconte comment elle vit ce temps en famille.

J’ai 30 ans. Je m’occupe du développement et de la gestion d’un site internet. Je travaille à mi-temps et en télétravail. Je suis mariée depuis 6 ans et nous avons mon mari et moi 5 enfants de 5 ans à deux mois. Je suis surnuméraire depuis 5 ans.

Véronique, pouvez vous nous raconter comment vous vivez avec votre famille ce temps spécifique de l’Avent ?

L’Avent dans notre famille est chaque année un moment de grande simplicité… et en même temps un événement ! Petits et grands nous sommes spontanément dans la joie de l’attente de l’arrivée de Jésus le soir de Noël. Le premier dimanche de l’Avent nous sortons la crèche que nous prenons le temps de faire en famille l’après-midi. Nous faisons tous les jours la prière devant la crèche : tôt le soir avec les enfants et plus tard mon mari et moi.

"Chacun d’entre nous essaye donc de faire des efforts. Nous aidons les petits à se tourner plus vers les autres, à penser d’abord à leurs amis ou à leurs frères et sœurs avant de penser à eux."

Vivre l’Avent, c’est préparer son cœur à la venue du Sauveur. Chacun d’entre nous essaye donc de faire des efforts. Nous aidons les petits à se tourner plus vers les autres, à penser d’abord à leurs amis ou à leurs frères et sœurs avant de penser à eux. On raconte aussi beaucoup d’histoires : celle de Marie, de Joseph, de Jésus, leur vie mais aussi l’histoire des traditions comme celle des santons de la crèche.

Réussissez vous, au milieu de cette société de consommation, à apprendre à vos enfants où est l’essentiel ?

La priorité durant l’Avent est pour nous de préparer notre âme. Cela ne peut se faire que dans la paix, la joie et le don. Concrètement j’envisage tous les aspects matériels avant l’entrée dans l’Avent : cadeau, réceptions etc. Mon esprit est ainsi libre et je peux me concentrer sur l’essentiel et essayer d’aider les enfants à donner un vrai sens à cette attente. En tant qu’adulte, nous sommes capables d’attendre sans matérialiser les choses, ce n’est pas le cas des petits, je pense ! Nous faisons donc des activités qui leur permettent de se préparer et de comprendre le vrai sens de Noël : nous installons la crèche, nous décorons l’appartement à l’aide d’étoiles symbolisant notre cheminement à l’image des mages. Nous faisons une grande fête pour le 8 décembre en invitant des amis, les petits écrivent des cartes de vœux aux proches ou leur préparent des cadeaux pour l’Avent… en gros nous tentons, à notre petit niveau, d’apprendre à donner (et pas juste à recevoir !)

Avez-vous des anecdotes ou des bons mots de vos enfants liés à cette attente du Seigneur ?

Nous installons une toute petite lampe derrière la crèche qui éclaire discrètement l’étable et la place où nous verrons bientôt Jésus. Nous l’éteignions bien entendu tous les soirs pour des raisons de sécurité !! Et chaque matin lorsque je rentre dans le salon encore dans le noir, je suis émerveillée de trouver cette petite lumière allumée, on ne voit alors que l’étable au milieu du salon… c’est la toute première chose que les enfants vont faire le matin en se levant : allumer la crèche à pas de loup… ce petit geste permet de savoir dès la première minute de la journée où est l’essentiel de ces prochaines 24h, et c’est nos enfants, avec ce petit geste, qui nous le rappellent !

Vous êtes membre de l’Opus Dei depuis 5 années. Votre vocation vous aide-t-elle à vivre cette période particulière ?

Oui, il est tout à fait certain que ma vocation m’aide à vivre l’Avent qui est une période d’attente joyeuse. Une des choses qui m’a le plus frappée dans les enseignements du fondateur de l’Opus Dei, Saint Josémaria, c’est la filiation divine. Je suis fille de Dieu, malgré mes faiblesses, mes chutes, mes difficultés. Pour cette raison, je ne peux qu’être dans la joie. Pas une joie de façade ou superficielle, une joie profonde et réelle nourrie par les sacrements et la prière. Je tente donc de vivre chaque instant dans la joie, et surtout les contrariétés de ma vie ordinaire. Nous nous apprêtons à fêter la venue de notre Sauveur, je sais que je dois donc être dans la paix et prendre chaque moment, qu’il soit une joie ou une peine, facile ou difficile, avec le sourire. 

J’essaye également de soigner encore plus mon travail professionnel et mon travail de mère de famille avec patience en pensant souvent à la Sainte Vierge qui attendait notre Seigneur en toute humilité et dans la simplicité.