« LA PAROLE EN MAIN »

Le CENTRE CULTUREL MARAHOUE initie les étudiantes à la pratique de l’Art oratoire. Le témoignage de Diane Affoua Adou

Diane Affoua Adou

Incontournable, d’une importance capitale, l’Art Oratoire est depuis l’époque des sophistes jusqu’aujourd’hui, un outil de communication très prisé. Fort de ce constat, le Centre Culturel Marahoué a tenu à organiser il y a quelques mois, une formation en Art oratoire dénommée « Parole en main », dont la première édition s’est tenue à son siège, sis à Cocody-Cité des Arts, non loin de l’INSAAC.

Qu’est-ce que le Centre Culturel Marahoué ?

Marahoué est un Centre Culturel qui a pour objectif la formation intégrale des étudiantes et qui reste accessible à toutes les jeunes filles ayant la volonté de se perfectionner, grâce au coaching assuré par diverses personnes - du monde professionnel ou estudiantin- qui, partageant les objectifs du Centre, mettent leur temps à la disposition des plus jeunes pour les accompagner, les aider dans leur parcours universitaire et professionnel, et les amener à faire des choix pertinents dans la réalisation de leur projet de vie.

La formation intégrale se réalise à travers diverses activités visant à améliorer les connaissances humaines et culturelles de chaque personne : des cours sur le leadership féminin (comment « Etre femme chez soi et partout ailleurs »), des cours de renforcement d’études universitaires, des ateliers aidant à l’acquisition et à la pratique des vertus qui permettent de forger une bonne personnalité, et également, une formation spirituelle pour toutes celles qui le désirent ; les activités spirituelles sont confiées à l’Opus Dei, Prélature personnelle de l’Eglise catholique, dont le fondateur est Saint Josémaria Escriva de Balaguer.

C’est dans le cadre de la formation culturelle qu’a été organisée l’activité d’Art Oratoire. Le projet avait pour objectif de faciliter les prises de parole en public, former et aider la jeunesse à régler les problèmes par le pouvoir de la parole, révéler des talents, mettre en valeur le potentiel de chacune des participantes.

Plusieurs filles issues de différentes facultés, en particulier, la faculté de Droit, ont répondu présentes avec un effectif croissant lors des premières séances.

Participantes : Diane Affoua Adou et son amie N’Tayé Affoué Duvale, étudiantes en Licence 3 de la faculté de Droit à la Cité universitaire Campus 2000 de l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan

trois points essentiels pour un bon orateur: le discours, le toast et le plaidoyer.

La formation dispensée par Lisa Lahami et Tamia Kouakou, s’est articulée autour de trois points essentiels pour un bon orateur. Ce sont le discours, le toast et le plaidoyer.

A la première séance, les participantes ont eu droit à un cadeau qui les a beaucoup enthousiasmées dans la quête de ce savoir. Ce cadeau est un très beau film intitulé "THE GREAT DEBATERS". Nous vous le recommandons vivement d’ailleurs. Ce film est axé sur l’Art Oratoire, la confiance en soi, la persévérance et l’esprit d’équipe. A la suite de cette projection, il faut noter que la formation n’a pas été que théorique.

En effet les participantes ont été rapidement mises en situation. Il s’agissait pour elles de mettre en application les cours reçus.

Le premier cours fut celui sur le discours. À la fin du cours les apprenantes ont dû se préparer en moins d’une semaine à faire des discours sur des thèmes variés choisis par elles-mêmes.

Exposé de Duvale devant les membres du jury : Tamia Kouakou, M. Séhéna-Dramane (avocat invité) et Lisa Lahami.

Après cette première prestation, ont suivi plusieurs autres où elles se sont vues imposer des thèmes au choix tels que « le silence ou la parole », « la vérité est-elle une question de point de vue ? » ; « Les personnes dites moches ont-elles des chances de réussir ? »….Thèmes à partir desquels elles devaient préparer un exposé en moins d’une semaine, à présenter devant un jury dont les membres étaient quelques fois des personnes étrangères au Centre Culturel. Elles étaient, il faut le dire, constamment « sous pression ».

La première pratique fut stressante. Mais au fil du temps les apprenantes s’habituaient à la prise de parole en public sous l’œil observateur des formatrices qui faisaient des remarques utiles afin de porter les corrections nécessaires pour les mises à niveau.

Le second cours abordé était le toast, une séance bien garnie. En effet un repas a été partagé pour la circonstance afin d’accoutumer les apprenantes à ce genre de situation. En fait au cours du partage, les filles ont été désignées à tour de rôle pour faire des prestations différentes sur des thèmes variés.

Le dernier cours a été immédiatement mis en pratique quelques minutes après l’explication. C’était le plaidoyer. Chacune des participantes a exposé dans un laps de temps très limité sur un thème imposé. Les formatrices ont d’ailleurs été surprises des prestations réalisées ; elles étaient assez bien menées pour une improvisation.

Les séances se déroulaient dans une ambiance amicale, familiale, solennelle et idéale pour les prises de paroles. Après plusieurs semaines d’intense labeur, les participantes ont eu droit à une excellente cérémonie de clôture.

En effet, en application de toutes les recettes assimilées, des prestations à couper le souffle ont été faites par certaines apprenantes. Ces prestations d’exception ont démontré que ces séances de formation accélérée ont porté de beaux fruits et avaient toute leur place.

A la fin de la cérémonie de clôture, les participantes, dans une euphorie communicative, se sont vues attribuer des certificats de participation. Un concours par équipe a permis de récompenser les meilleures, qui ont reçu pour l’occasion, la coupe de cette première édition.

Photo de famille lors de la cérémonie de clôture et de remise de prix.