Centre YARANI : CHALLENGE 20/20

Nous faisons face à un virus qui a changé nos habitudes. Le Centre Yarani, a dû arrêter toutes les activités réalisées sur place. Mais il a maintenu le contact avec les jeunes filles qui le fréquentent en organisant une activité virtuelle.

Nous faisons face à un virus depuis un moment qui a changé nos habitudes partout dans le monde et précisément en Côte d’Ivoire.

Au Centre Yarani, nous avons arrêté toutes les activités réalisées sur place. Cependant, pour mettre à profit les outils de communication particulièrement appréciés de nos jours, et surtout, pour continuer d’être en contact avec les jeunes filles qui participent à nos formations, et même faire revivre des amitiés « endormies », nous avons organisé une activité virtuelle.

Cette activité nous l’avons appelée « Challenge 20/20 ». Pourquoi ce nom ? « Challenge » parce que nous voulions que nos amies se proposent des objectifs et qu’elles les réalisent. Ensuite « 20/20 » en raison de l’année 2020, au cours de laquelle nous célébrons les quarante ans de la région et enfin, pour que cette année soit marquée par des moments joyeux plutôt que par la pandémie.

Ainsi l’activité « Challenge 20/20 » s’est déroulée du 20 avril au 20 mai 2020. Chaque participante devait partager avec les autres les défis qu’elle s’était proposée, à travers le groupe WhatsApp que nous avons créé pour l’occasion. A la fin de l’activité, nos amies qui auraient atteint au moins un score de 10 points participeraient gratuitement à un cours de cuisine au centre Yarani.

Marie-Emmanuelle, Estelle et Alvarèze : lauréates du concours CHALLENGE

Il y a eu 17 filles actives avec qui nous avons partagé de bons moments de joie et de découverte : Alvarèze a appris le japonais.

Alvarèze Kouamé. Une photo du cahier d’apprentissage

Marie-Emmanuelle a appris le Russe ! En plus elle s’est mise à faire des ouvrages artistiques aux motifs africains en y associant sa très jeune petite sœur.

Marie-Emmanuelle Denoman et sa petite sœur, son apprenti fidèle, portant comme accessoires, leurs « créations »

Les ouvrages artisanaux de Marie Emmanuelle Denoman

Plusieurs se sont familiarisées avec les techniques du Home management : Masseni a été une véritable « fée du logis » à la grande joie et au grand étonnement de sa tante chez qui elle habitait pendant cette période ; Christelle a mis en pratique d’excellentes méthodes de rangement, et sa jumelle Estelle a établi son emploi du temps pour l’étude et les travaux domestiques et ensemble elles ont cuisiné des plats succulents pour faire plaisir à toute la famille.

Estelle et sa sœur Christelle ont participé à l’activé virtuelle

Estelle Ouattara, une des jumelles, prépare le goûter

Charlène, élève de Pâtisserie à l’Ecole Yarani à confectionné de petits mets qu’elle proposait à la vente ; cette activité lui a permis de s’exercer aux techniques de gestion et de comptabilité simplifiée apprises pendant l’année et faire glisser un peu plus de pièces de monnaie dans sa tirelire.

Charlène Manzan vend ses délices

Grâce-Aurélie et Rose ont présenté à table, des repas merveilleusement confectionnés ; Marie-Providence a tenté d’apprendre la guitare.

Marie-Providence Yesso se lance à apprendre à jouer de la guitare
En voyant tous les ouvrages et réalisations « postés » sur le groupe, chacune était plus encouragée à se mettre aux défis proposés.

Cette liste n’est qu’un extrait de ce qu’elles ont partagé. Nous pouvons dire que le pari a été gagné parce que malgré la distance nous avons été proches par les moyens de communication et par le soutien mutuel. Elles ont toutes compris que le vrai challenge était de transformer ces circonstances extraordinaires en des moments de partage et d’enrichissement en vivant cette réflexion de Saint Josémaria :

« J’ai toujours compris le repos comme un éloignement des contingences quotidiennes ; jamais comme des journées d’oisiveté. Se reposer c’est faire le plein : amasser des forces, faire provision d’idéaux, de projets…En peu de mots : changer d’occupation, pour revenir ensuite, avec un nouvel entrain, aux occupations habituelles.» (Sillon, 514).