Les débats impliquant l'opinion publique génèrent une pluralité de voix qui, d'une part, enrichissent le dialogue et, d'autre part, produisent de la confusion et de la tension, car les solutions proposées laissent rarement de la place à ceux qui pensent différemment.
À la confusion causée par des informations contradictoires s'ajoute un agenda public dans lequel certains sujets dominent souvent et occultent complètement - comme des trous noirs - des questions tout aussi fondamentales pour l'individu et la société, où l'Église pourrait enrichir la conversation.
Les bureaux de communication de l'Église sont confrontés au défi d'élargir le débat afin de ne pas se laisser piéger par des idées préconçues qui ne font que renforcer certains stéréotypes et empêchent d'aborder les questions dans toute leur ampleur.
En période de changement social, l'identité est mise à l'épreuve. En cas de crise ou de transformation rapide, on est souvent incapable de discerner et d'identifier clairement les valeurs fondamentales. Les communicants peuvent aider les responsables d'institutions à mettre en lumière l'essentiel de leur message et, le cas échéant, à conduire les changements nécessaires pour être fidèles à leur mission.
Le rôle du communicateur est fondamental pour écouter les différentes opinions et introduire de la sérénité dans le débat. Un bon communicateur prendra soin de choisir le langage qui exprime l'identité fondamentale de l'institution et lui rappelle sa mission.
Comment stimuler le dialogue interne pour accroître la confiance entre des personnes qui partagent la même foi ? Comment est-il possible de combiner l'unité et la pluralité dans le débat interne de l'Église ? Est-il nécessaire d'écouter les critiques du monde ? Est-il possible pour l'Église de devenir pertinente dans le débat public et de prendre l'initiative de proposer des solutions ?